Dead company

Dead Company est un manga en trois tomes, signé de main de maitre par Yoshiki Tonogai. La première publication fut en 2019 par Gentosha Comics inc. au Japon. En France, il faut attendre août 2020 par Ki-OON. Yoshiki Tonogai est connu pour avoir œuvré sur Secret, Judge et No Doubt. Il est pour public averti, tant la violence est le niveau psychologique est de mise. C’est alors l’occasion de revenir sur ce titre le moins connu des quatre.

Synopsis

Ryonosuke est le seul survivant d’un terrible massacre. Il ne sait pas pourquoi il s’est retrouvé par hasard impliqué dans ce jeu macabre. Ni pourquoi il portait un masque de lapin. Trois ans plus tard, après ce traumatisme, il décroche un emploi de rêve dans la célèbre société de la firme : Dead Company.

Mais est-elle si innocente qu’elle en a l’air ?

Le prix du danger

Au départ pourtant, il n’est pas un mauvais garçon, bien au contraire. Cependant l’âme humaine est complexe est fragile à la fois. Cette société si réputée cache un lourd secret derrière cette porte. Pour eux, regarder des individus s’entretuer est jouissif. Il n’en fallait pas plus à cet antihéros qu’est Ryonosuke, pour comprendre ce qui se passe. Le monde ne tourne plus rond. Ce dernier se laissera happer par la corruption, suite à un quiproquo. Il est bien sûr évident dans ce genre de situation dans laquelle il est employé que cela arriverait tôt ou tard. Coups tordus, mensonges. Même à ses proches et à sa mère, il doit cacher la vérité. Un jeu dangereux pour le prix du danger. Tel pourrait être le leitmotiv de ce titre. Un(e) psychopathe qui ne laisse aucune faille dans ses expressions, qui joue la pauvre victime innocente. Mentir est un fardeau, mais il ne cède pas, malgré l’oppression sur ses frêles épaules. Les meurtres s’enchainent dans un rythme effréné.

Désormais il n’y a plus aucun obstacle, ni d’hésitation dans le dernier geste. Chaque jour qui passe, une situation dangereuse se profile à l’horizon.

Réussira-t-il à se sortir de cet engrenage infernal ?

Analyse de fin

On reconnait bien là le style de l’auteur. Une ambiance sombre, des victimes, un ou plusieurs coupable(s) et des têtes d’animaux. Mais surtout des psychopathes qui montent en puissance.

Yoshiki Tonogai avait œuvré pour sa première en tant que dessinateur, sur Himatsubushi-hen en 2006 dont il est toujours inédit chez nous. Il a travaillé en 2021 en tant qu’auteur que certains d’entre vous connaissent : Higurashi No Naku Koroni Gou Comic Anthology. Dommage que Tonogai ne soit pas mis plus en avant. Ses œuvres sont d’une force pure dont on apprécie. Le maitre du suspense en plein essor nous pond des titres aux scénarios d’une rare intensité. Allez voir ses travaux, ils sont intéressants et vaux le coup d’œil qu’on s’y attarde.

Pour ce qui est du manga, il reste un cran en dessous de Judge. Mais c’est un livre qui est facile à lire, sans défaut. Avec une traduction sombre et bien interpréter. Un papier mi-épais de très bonne qualité. Les expressions faciales sont bien respectées. On reconnait bien le trait noir et dynamique, nous offrant une tension palpable de tous les instants.

KI-OON a un catalogue riche et haut en couleur, aux licences pertinentes et qui peut détoner à tout instant.

Je ne connaissais pas, mais j'ai vu tout de suite que c'est de l'auteur de Doubt et Judge avec ces têtes d'animaux.