One Punch Man

One Punch Man est à l’origine un webcomic, une bande dessinée en ligne créée par l’auteur connu sous le pseudonyme ONE. Il est en ligne sur le site web perso de l’auteur depuis juin 2009 et a rencontré un grand succès. Repéré par l’éditeur japonais Shūeisha, ce dernier a proposé une adaptation en manga professionnel, dessiné par Yūsuke Murata, depuis 2012. Le manga est arrivé en France aux éditions Kurokawa en janvier 2016. L’histoire suit Saitama, un super-héros chauve apparemment ordinaire, mais si puissant qu’il peut vaincre n’importe quel ennemi d’un seul coup de poing. L’œuvre mêle action intense, humour absurde, satire du genre super-héroïque et, parfois, une réflexion sur le sens de la puissance et du mérite. Une adaptation en manga, dessinée par Yūsuke Murata, est publiée par les éditions Shūeisha au Japon depuis 2012. Une adaptation en anime, produite par le studio d’animation Madhouse, est diffusée depuis octobre 2015.

Synopsis

Saitama est un jeune homme sans emploi, en quête désespérée d’un travail. À la suite d’un entraînement intensif de trois ans, il devient si puissant qu’il peut terrasser n’importe quel ennemi d’un seul coup de poing. Mais cette force démesurée le plonge dans un profond ennui : plus aucun combat ne le stimule, et sa vie de héros semble vide de sens. Il fait alors la rencontre de Genos, un cyborg sérieux et redoutablement puissant, qui devient son disciple après avoir été témoin de sa force phénoménale. Ensemble, ils décident de rejoindre l’Association des Héros, marquant le véritable début de leur aventure au sein d’un système héroïque hiérarchisé, souvent absurde et corrompu.

Les personnages principaux

Saitama

Saitama décide de devenir un héros après avoir sauvé un enfant attaqué par un monstre. Il s’impose alors un entraînement extrême pendant trois ans : 100 pompes, 100 abdominaux, 100 squats et 10 kilomètres de course chaque jour. À l’issue de ce régime rigoureux, il observe deux changements majeurs : une force physique hors norme, lui permettant de vaincre n’importe quel adversaire d’un seul coup de poing, et... la perte totale de ses cheveux.

Saitama est un personnage décontracté, souvent apathique, qui prend rarement les choses au sérieux. Frustré de ne jamais rencontrer d’adversaire à sa hauteur, il sombre peu à peu dans un ennui existentiel. Pourtant, malgré sa puissance phénoménale, il reste humble, généreux et n’agit jamais dans le but de briller. Il est souvent mal compris par les autres héros ou par le public, qui ignorent tout de son véritable niveau.

Genos

Genos est un humain transformé en cyborg équipé d’armes très puissantes. Grâce au professeur Kido, ses capacités sont régulièrement améliorées grâce à des mises à jour technologiques. Il intègre directement la classe S après avoir réussi l’examen d’entrée à l’Association des Héros. Il est l’un des rares personnages à reconnaître la véritable puissance de Saitama. Genos cherche à se venger d’un cyborg maléfique qui a détruit sa ville natale et tué sa famille.

La force « trollesque » de Saitama

La force de Saitama dans One Punch Man dépasse tellement les limites du raisonnable qu’elle en devient fondamentalement absurde. Il peut terrasser n’importe quel adversaire d’un seul coup, ce qui rompt complètement avec les codes habituels du shōnen, où la montée en puissance est centrale. Ce contraste entre l’univers dramatique et souvent apocalyptique du récit et l’indifférence nonchalante de Saitama crée un puissant effet « troll » : là où les autres personnages luttent avec acharnement pour survivre, lui bâille d’ennui, comme un glitch dans un jeu censé être équilibré.

Cette logique parodique rappelle celle d’Aralé, la petite androïde surpuissante de Dr. Slump. Aralé, tout comme Saitama, est capable d’exploits physiques totalement démesurés comme briser la Terre d’un coup et soulever des montagnes. La différence, c’est que le monde d’Aralé est absurde par essence, tandis que celui de Saitama prétend à une certaine gravité… ce qui rend son absurdité d’autant plus frappante.

En cela, Saitama n’est pas simplement un héros surpuissant : il incarne une critique malicieuse du genre super-héroïque et de ses excès. Sa puissance devient un outil méta, un miroir tendu aux récits qui prennent trop au sérieux la surenchère de force.